Jessica Nier

Interview de Karine Gomord créatrice de Pépette Kacahuète.

• Quelles ont été tes motivations pour te lancer en tant que créatrice ?

« Je n’ai jamais pensé devenir créatrice, j’avais un métier qui me convenais (assistante dentaire) ou je gagnais plutôt bien ma vie.

Au moment de mon mariage, je me suis occupée de toute la décoration moi-même. Sans le savoir, j’ai créé des centres de table qui, après, sont devenus l’une de mes créations, mais ce n’étais pas dans ce but-là. Après le mariage, comme j’ai beaucoup préparé, ça m’a laissée un grand vide et je ne voulais pas vendre mes décorations j’y été attachée. J’ai voulu en faire de la location mais c’est très compliqué voir impossible en temps qu’auto-entrepreneur.

Dans les mois qui ont suivis, j’ai eu l’idée du pti’pochon mais c’était personnel, pour pouvoir le mettre en déco chez moi. C’est venu, je crois, d’une photo que j’ai vu une fois de ces fameuses guirlandes, que j’adore, les petites led, qui étaient à côté d’un pochon en tissu mais pas mises en forme et du coup je me suis dit que j’aimerais bien avoir un petit pochon où il y aurait des choses écrites dessus et qui soit éclairé. Du coup j’ai cherché à m’en procurer un sur le net et je n’ai pas trouvé. Donc j’ai réfléchi à comment le créer pour moi, puis ça m’a plu de réaliser cette création. Ensuite, j’en ai parlé autour de moi, mes amis m’ont dit que c’était super mignon et une bonne idée. J’ai, par la suite, trouvé d’autres techniques pour faire mes inscriptions dessus. C’est là que je me suis intéressée au flocage, puis les choses se sont faites d’elles-mêmes et je me suis inscrite à la chambre des métiers. Après, je me suis inscrite à mon premier marché de noël à Alixan (Drôme) et, au fur et à mesure, ça a évolué. »

Créations de Pépette Kacahuète

• Quelles sont les démarches pour créer son entreprise ?

« Les démarches pour créer mon entreprise, ça a été d’aller à la chambre des métiers pour m’inscrire en temps qu’auto-entrepreneur parce que c’est le statut qui est le moins onéreux. A l’époque, je n’ai pas fait de formation, parce qu’il y a une formation qui est obligatoire et payante pour être auto-entrepreneur mais moi, à cette époque-là, ce n’étais pas encore obligatoire et je n’étais pas non plus obligée car c’était en complément de revenus, ce n’étais pas mon activité à temps complet donc du coup je ne suis pas passée par cette formation et j’ai appris les choses au fur et à mesure. J’ai quand même fait quelques formations à la chambre des métiers qui m’ont appris 2-3 choses sur le métier d’auto-entrepreneur. » 

• Comment protéger ses idées et créations ?

« Pour protéger ses créations et ses idées, il faut aller sur le site de l’INPI (Institut National de la propriété Industrielle) qui permet de protéger les créations. C’est payant. Après, on choisit également de déposer son nom de marque. Pour moi, ça a été le cas, j’ai préféré le déposer pour qu’il m’appartienne parce que je comptais faire évoluer la marque. Toutes les informations se trouvent sur le site de l’INPI. »

• Quels sont les avantages et les inconvénients de l’auto-entreprenariat ?

« Les avantages c’est la liberté de faire ce que l’on veut au niveau des horaires, de mes créations, des achats… Les inconvénients sont, comme tous chef d’entreprise, les charges à régler même si elles ne sont pas énormes en temps qu’auto-entrepreneur, de trouver les bons fournisseurs. C’est aussi le souci d’être à son compte, et en général d’être patron avec les avantages et les inconvénients que cela peut avoir. »

• Pourquoi Pépette Kacahuète ?

« Je voulais un nom qui sorte de l’ordinaire, original et qui reste dans les mémoires. Pour moi, cette expression signifie « une âme d’enfant dans un corps de femme, une femme pétillante, souriante et coquette, c’est une grande fille qui aime porter des robes, des tutus, ect… ». De plus, je voulais un nom de marque avec un « K » pour faire référence à mon prénom « Karine ».  D’ailleurs, dans le logotype de Pépette Kacahuète j’ai décidé de mettre en évidence le « K ». »

Logo de Pépette Kacahuète 

• Que préfères-tu dans ton métier ?

« Ce que je préfère dans mon métier, c’est le contact que j’ai avec les gens, de voir que mes créations plaisent à un grand nombre, ce qui est très valorisant et puis c’est aussi cette liberté d’être à mon compte et de pouvoir faire ce que je veux. »

• Quel est la chose la plus importante selon toi à savoir avant de se lancer en temps qu’auto-entrepreneur ? As-tu rencontré des difficultés, eu des surprises ?

« La chose la plus importante à savoir selon moi c’est qu’être auto-entrepreneur est très prenant et il faut être prêt à donner énormément de son temps pour son entreprise.

Je n’ai pas eu de surprises parce qu’auto-entrepreneur de toute façon c’est le statut où l’on paie le moins de charges. C’est le plus intéressant donc je n’ai pas rencontré de choses désagréables en temps qu’auto-entrepreneur, j’encourage même les gens à devenir auto-entrepreneur par rapport au niveau des charges, c’est légal et au moins on a un cadre. »

• Quels conseils donnerais-tu pour réussir dans ce milieu ?

« Alors je dirais en tant que créatrice il faut savoir garder, au niveau de ses créations, ses secrets de fabrication. Pour réussir, il ne faut pas compter ses heures, être à fond, être motivé, et surtout d’être passionné par ce que l’on fait. »

• Quel est le secret de la longévité d’une micro-entreprise ?

« Le secret de la longévité c’est de se renouveler, d’avoir de l’ambition, des objectifs, d’aimer ce que l’on fait, se faire plaisir, faire les choses avec son cœur et avec passion. »

Jessica Nier